ART DE VERIFIER LES DATES (L') des faits... - Lot 184 - Osenat

Lot 184
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Estimation :
2000 - 3000 EUR
ART DE VERIFIER LES DATES (L') des faits... - Lot 184 - Osenat
ART DE VERIFIER LES DATES (L') des faits historiques, des inscriptions, des chroniques, et autres anciens monuments, avant l'ère chrétienne. À Paris, chez Moreau, 1819. In-8, (4)-xlvi-448-(2 dont la dernière blanche) pp., veau brun raciné, dos lisse orné, tranches marbrées , reliure usagée avec pièces de titre manquantes et un coin émoussé, mouillures sur les premiers feuillets, travaux de vers, plus importants sur les 50 dernières pages (reliure de l'époque). Premier volume seul, comprenant notamment la chronologie générale et des remarques astronomiques. CELEBRE OUVRAGE D'ERUDITION DES BENEDICTINS DE SAINT-MAUR. L'édition originale avait été publiée en 1750 par Dom Charles Clémencet et Dom Ursin Durand sur la base des travaux de Dom Maur Dantine, puis une édition augmentée avait été procurée en 1770 par Dom François Clément. Le généalogiste Nicolas Viton de Saint-Allais se chargea encore de remanier et poursuivre cet outil de travail, et fit paraître les 19 volumes de la présente édition en 1818 et 1819. UN DES LIVRES OFFERTS PAR LADY HOLLAND A NAPOLEON Ier pour sa bibliothèque de Sainte-Hélène. Il porte un double ex-dono : au verso de la première garde blanche, « Napoleon, from E. V. Holland. By Lord Bathurst's permission », et, en marge haute de la p. i, « Napoleon, from E. V. Holland ». SON ADMIRATRICE EXALTEE, LADY HOLLAND (1771-1845) était née Elizabeth Vassal, d'une riche famille de planteurs de la Jamaïque. Femme de caractère, autoritaire, provocante, elle divorça pour épouser Lord Holland et fut pour cela interdite de paraître à la Cour, mais tint un salon littéraire huppé dans sa maison de Londres, où fréquentaient par exemple Lord Byron et Wordsworth. Son mari Henry Richard Fox, baron Holland, député whig et neveu du grand Fox, fut un opposant aux ministères conservateurs de l'époque révolutionnaire et impériale, sans pour autant faire l'unanimité dans son propre camp en raison de son tropisme napoléonien. Elle-même rencontra Napoléon Bonaparte en 1802, et, sans qu'il y eût coup de foudre, nourrit progressivement une véritable passion pour lui : dès l'exil de l'île d'Elbe elle lui écrivit de manière enflammée et lui fit parvenir des envois. Durant les Cent jours, elle voyagea en Europe et put se rembarquer pour l'Angleterre grâce à un passeport délivré par Napoléon Ier, et, la même année, fit installer dans sa maison un buste de celui-ci par Antonio Canova. À partir de 1815, Holland House à Londres devint un foyer partisan en faveur de l'empereur retenu à Sainte-Hélène, et Lady Holland rencontra Hudson Lowe à deux reprises pour tenter de plaider sa cause. Gouverneur de l'île, il accepta les envois de livres qu'elle fit pour la bibliothèque de l'exilé, peut-être par respect pour elle, plus probablement pour ne pas provoquer son mari parlementaire et mettre son ministre en porte-à-faux. Lord Holland ne manqua pas, cependant, de publier la lettre que Napoléon Ier lui fit parvenir en 1817 pour dénoncer les conditions de sa détention. En remerciements, l'empereur légua à Lady Holland la tabatière ornée d'un camée antique qu'il avait reçue du pape Pie VI. DE LA BIBLIOTHEQUE DE NAPOLEON Ier A SAINTE-HELENE (estampille ex-libris sur le titre). C'est le grand-maréchal Bertrand qui, sur l'île, fabriqua artisanalement le tampon artisanal de cette estampille aux armes napoléoniennes, alors que tout rappel de la dignité impériale était interdit par Hudson Lowe – ce tampon est aujourd'hui conservé au musée de la Malmaison. Grand lecteur, l'empereur réunit plus de 3300 ouvrages à Longwood, soit : près de 600 provenant des châteaux de Malmaison et de Rambouillet, quelques dizaines pris à Rochefort, environ 1900 achetés par les Anglais, environ 280 commandés à Londres, une centaine apportés par l'abbé Buonavita, et enfin 475 expédiés par Lady Holland. Malgré ses opinions affichées, celle-ci put en effet obtenir la permission de faire des envois à l'exilé, accordée par le comte Henry Bathurst, secrétaire d'État de la Guerre et des Colonies qui avait la tutelle de Sainte-Hélène. Provenance : bibliothèque du monastère des Capucins du Mans (2 estampilles ex-libris sur le faux-titre et une sur le titre).
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