FAUTEUIL « DE REPRESENTATION » en hêtre doré,... - Lot 78 - Osenat

Lot 78
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30000 - 50000 EUR
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FAUTEUIL « DE REPRESENTATION » en hêtre doré,... - Lot 78 - Osenat
FAUTEUIL « DE REPRESENTATION » en hêtre doré, le dossier à fronton sculpté de rinceaux terminés par des enroulements et une rosace, surmonté d’une coquille. Les montants en pilastre sommés de disque-rouleau sont ornés d’une feuille de lotus, d’une palmette et d’une étoile. Les accotoirs à manchette attachés au pilastre par un enroulement sont supportés par des griffons ailés. La ceinture légèrement cintrée présente en façade de larges branchages de laurier affrontés, de par et d’autre d’un fleuron central et de deux autres aux extrémités , les ceintures latérales sont décorées de trois fleurons. Il repose sur des pieds en sabre terminés par des enroulements intérieurs, les pieds antérieurs sculptés d’une feuille nervurée à la partie supérieure. Attribué à Jacob-Desmalter Époque Empire (reprise à la dorure, restaurations) H : 104,5 - L : 66 - P : 56 cm Provenance : - Collection particulière - Vente Fontainebleau 5 décembre 2010 Par sa forme et son décor sculpté, ce fauteuil est à rapprocher des fauteuils dits fauteuils de représentation faits pour les salles du Trône de Napoléon Ier. Les indications relevées sur ce fauteuil sont une étiquette sur laquelle on peut lire "BR 1", et une étiquette sur laquelle est inscrit " A.J. PAR…" et "H.M EMBASS.." , Il est tentant d'évoquer pour les deux étiquettes la résidence de l'ambassadeur du Royaume-Uni à Paris: l'hôtel de Charost acheté par le Duc de Wellington en 1814 à Pauline Bonaparte. Un premier inventaire avait été rédigé en 1811 aujourd’hui disparu. A cette occasion, des étiquettes en forme d’écu avec des numéros d’ordre avaient été apposées sur les sièges et sur les meubles. Un second inventaire est dressé lors de la vente de l’hôtel en 1814 1 : « Grand salon velours ponceau Grand canapé à chimère sculpté & doré, glands et franges avec deux oreillers velours ponceau….3 Quatre tête- à- têtes à chimère……………………………………………………………………….….……4 Six grands fauteuils pareils aux tête-à-tête…………………………………………………….…………...6 Six fauteuils moyen pareils à ces derniers……………………………………………… .……… …….….6 Douze chaises pareilles……………………………………………………………………………………...12 Cinq tabourets à chimère en X sculpté & doré……………………………………………………………5 Tous ces meubles sont couverts en velours ponceau galonné en or fin………………….. » Un troisième inventaire, aujourd’hui disparu, a lieu en 1831, enfin, un quatrième inventaire est dressé en 18412, tous les meubles et objets d’art reçoivent alors une marque au feu « B.E.P » surmontée d’une couronne pour British Embassy, Paris. La description trop sommaire de l’inventaire de 1814 et les étiquettes trouvées sur ce siège ne permettent pas son identification. Une autre hypothèse a été envisagée à partir d'une mention manuscrite du précédent propriétaire : il a acquis ce fauteuil en 1970 directement auprès de Laetitia Ney (1940-2005). Descendante du Maréchal Michel NEY (1769-1815). L’inventaire après décès, du maréchal Ney 3 dressé le 27 décembre 1815 en son hôtel situé 74 et 76 rue de Bourbon, ne décrit aucun fauteuil de façon suffisamment précise pour pouvoir l'identifier. La seule mention pouvant être mise en relation avec ce fauteuil serait : " dans le grand salon éclairé par 3 croisées sur la terrasse donnant sur le quai 2 canapés avec 4 oreillers en plume, 4 bergères avec leur coussin, 14 fauteuils, 3 tabourets en X , le tout en bois doré foncé de crin et recouverts d'une étoffe cramoisi brodé en argent……1400 fr " Ce fauteuil est à rapprocher des sièges de représentation suivants répertoriés et localisés : Dans la Salle du Trône du Palais impérial des Tuileries, se trouvent en 1804 : le fauteuil du trône, six fauteuils, six chaises et trente-six tabourets ployants. Pour des raisons d’étiquette, l’agencement des Salles du Trône est modifié en 1806, il ne reste plus que deux fauteuils de représentation, principalement réservé à l’Impératrice et à S.M.I. Madame Mère de l’Empereur, et les trente-six tabourets ployants. Toutes les chaises du Palais des Tuileries sont remisées au Garde-Meuble et quatre des fauteuils sont à proximité, en cas de nécessité imprévue. L’inventaire de 1809 enregistre le retour, depuis 1807, des six chaises du Garde-Meuble pour l’usage des princesses de la famille impériale. Selon l’étiquette impériale, lorsqu’il y a des dames dans la Salle du Trône, le Chambellan doit veiller à ce « qu’il y ait des fauteuils pour LL. MM., des chaises pour les Princesses, et des tabourets pour les dames. » (Titre II, chapitre Ier, article XI) 4. Seules la Dame d’Honneur de l’Impératrice, la Dame d’atours et les dix Dames du Palais ont le droit de pénétrer dans la Salle du Trône. L’étiquette impériale précise également que « LL. MM. étant placées sur leur trône, les Princes et les Princesses s’asseyent sur des plians. » (Titre IX, chapitre II, article XII) 4. Il existe une note non datée (Archives Nationales 02507, dossier 13, pièce 2) proposant, entre autres, douze ployants supplémentaires pour le Palais des Tuileries. La Salle du Trône au Châte
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