PRÉVERT (Jacque s). 2 poèmes autographes... - Lot 135 - Osenat

Lot 135
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PRÉVERT (Jacque s). 2 poèmes autographes... - Lot 135 - Osenat
PRÉVERT (Jacque s). 2 poèmes autographes signés, avec titre général autographe « The Gay Paris », en tout sur 6 pp. grand in-folio. Pièces de vers parues en décembre 1953 dans le n° 10 de la revue Lettres nouvelles. Alors intitulées « Chronique théâtrale » et « Art abstrus », elles faisaient partie d’une suite de 4 poèmes sous le titre général, comme ici, de « The Gay Paris ». Elles furent intégrées avec variantes en 1955 dans son recueil La Pluie et le beau temps, mais sans titre général, « The Gay Paris » devenant le nouveau titre particulier de « Chronique théâtrale ». « CHRONIQUE THÉÂTRALE » (2 pp. 1/4 grand in-folio). Texte ironique faisant allusion à une pièce de Gabriel Marcel, Le Chemin de crête, créée au Vieux-Colombier le 4 novembre 1953. « ... – Quelle statufiante et salubre soirée ! – Ah ! le voilà bien, le parfait nouveau réalisme des idées ! – Eh oui, la vie même, la vraie... – ... La nôtre, si dure à vivre mais si belle à penser. – Et que l’homme est petit quand le théâtre est grand ! – Tout à fait exact, tenez, moi qui me suis si consciencieusement mais si magistralement ennuyé, parfois je me suis senti chez moi, en famille, à la maison. – Quelle leçon pour la télévision !... » « ART ABSTRUS » (1 p. 1/4 grand in-folio). Jacques Prévert ajouterait encore neuf lignes au texte pour sa publication dans La Pluie et le beau temps. « Désagréablement surpris de vivre à peine satisfait de ne pas être mort jamais il n›adresse la parole à la vie ... Pourtant des tournesols de fer voltigent en Provence dans les jardins de Calder pourtant sous la pluie contre un poteau télégraphique un vélo de Braque dit merci à l’éclaircie pourtant Claude et Paloma Picasso ne prennent pas la peine de pousser le cadre pour sortir tout vivants du tableau pourtant la Bohémienne endormie rêve encore au douanier Rousseau pourtant les éclats du soleil blessent encore l’oiseau tardif des paysages de Miró pourtant à Florence cette haleine de fleurs peintes entre les lèvres de la bouche
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