RAPP (Jean). Lettre autographe signée au... - Lot 87 - Osenat

Lot 87
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RAPP (Jean). Lettre autographe signée au... - Lot 87 - Osenat
RAPP (Jean). Lettre autographe signée au maréchal [Nicolas Jean-de-Dieu SOULT] alors gouverneur de la Vieille- Prusse. Danzig, 10 août 1807. 1 p. 1/2 in-folio, mouillures, petite fente à la pliure. Joint, une pièce manuscrite. La ville hanséatique de Dantzig avait été arrachée en mai 1807 aux Prussiens (alliés aux Russes) à l'issue d'un siège fameux dirigé par le maréchal Lefebvre. Par les traités de Tilsit en juillet 1807, elle avait été déclarée ville libre sous la protection des rois de Prusse et de Saxe... mais conserva une garnison française jusqu'en 1813. «... SA MAJESTÉ M'ANNONCE QU'ELLE A DÉFINITIVEMENT ARRÊTÉ QUE LE TERRITOIRE DE DANTZIG AUROIT UNE ÉTENDUE DE DEUX LIEUES D'ALLEMAGNE, à 15 degrés chacune, et non deux lieues de France. CETTE NOUVELLE A RÉPANDU LA JOIE DANS CETTE VILLE, ET MOI JE NE SUIS PAS FÂCHÉ D'AVOIR GAGNÉ MON PROCÈS. L'empereur me charge de faire sur le champ planter les poteaux autour du nouveau territoire de Dantzig et de les faire graduer par un cordon de trouppes que je formerai à cet effet. Sa Majesté me fait aussi part que vous aviés ordre d'évacuer Elbing et la Passarge [la ville d'Elbl?g et la rivière de Pas??ka dans l'actuelle Pologne], que lorsque les commissaires prussiens auront reconnu ces nouvelles limites. J'ai fait part au Sénat [de la ville]... que vous m'aviés fait l'honneur de m'écrire que vous étiés chargé de recevoir toutes les réclamations que la ville de Dantzig auroit à faire au roi de Prusse, et que vous leur feriés rendre toute la justice possible. CETTE VILLE... MÉRITE RÉELLEMENT LES ÉGARDS, PAR LES PERTES ET LES VEXATIONS QUE LES PRUSSIENS LUI ONT FAIT ÉPROUVER PENDANT LE SIÈGE, parce qu'elle souff re encore aujourd'hui de la grande quantité de trouppes et de malades, PAR SA BONNE CONDUITE ENVERS LES FRANÇAIS, et enfin par les engagements énormes qu'elle a contracté avec la France et dont elle s'acquitte avec loyauté. Le major général [Louis-Alexandre Berthier] m'a annoncé que la division du gl Verdier doit passer la Vistule le 18 août et être cantonné sur le territoire de la Vieille-Prusse, autour du territoire de Dantzig et qu'elle n'entrerai dans mon gouvernement que le 20 7bre... La force des trouppes dans mon gouvernement est maintenant à peu près de 14000 hommes et 700 malades. Le major général m'annonce encore 1400 grenadiers venant de Potsdam. Quand la division de Verdier sera ici je ne sçaurai vraiment pas où la mettre; cette ville est très à plaindre sous le rapport des charges, il n'y a que pour 1500 hommes de cazernes... P.S. Si les commissaires prussiens ne viennent pas bien vite, je fais commencer mon opération de limites sans eux.» JOINT, UNE COPIE MANUSCRITE DE L'ÉPOQUE, DU TRAITÉ CONCLU PAR LE GÉNÉRAL RAPP AU NOM DE NAPOLÉON Ier AVEC LA VILLE DE DANTZIG le 13 juillet 1807, comme suite aux traité de Tilsit: «Art. 1. Sa Majesté l'empereur des Français & roi d'Italie reconnoit & garantit la ville de Dantzic, ville libre & indépendante, sous la protection de la partie de l'ancien royaume de Pologne, conquise par les armées de Sa Majesté, & détachée de la monarchie prussienne, quelle que puisse être la forme du Gouvernement qui régira ce pays...» Le traité définit ensuite le statut politique de Dantzig, sa Constitution, son territoire, et garantit la liberté de déplacement et de commerce avec le duché de Pologne
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