BONAPARTE (Napoléon)]. - REY (Charles Tridon de)

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BONAPARTE (Napoléon)]. - REY (Charles Tridon de)
Lettre autographe signée à Napoléon Bonaparte. Paris, 9 floréal an IV [28 avril 1796]. 1 p. in-4, adresse au dos, déchirure due à l'ouverture avec atteinte à quelques mots. «LE PORTEUR DE MA LETTRE... EST UN DE MES AMIS QUE TU AS EU OCCASION DE CONNOÎTRE À VALENCE; il se nomme Béranger, c'est un bon et brave patriote, qui a été e[mployé] pendant deu ans à l'état major; il désireroit continuer ce genre d[e] service. Si tu voulois lui en faciliter les moiens il en seroit on ne peut plus reconnaissant. Il a crus que la recommandation d'un de tes anciens amis pouvoit lui être de quelque utilité: j'oses me flater que sa demande étant apuiée par un civisme reconnu tu voudras bien aqueser. Je t'en aurai ainsy que Fauvelet [Louis-Antoine Fauvelet de Bourrienne] la plus grande obligation. NOUS SOMMES ALLÉS L'UN ET L'AUTRE POUR TE FAIRE NOS ADIEUX, on nous envoya chez ta femme où nous ne te trouvâmes pas. JE TE DIRAI QUE TOUS LES BONS FRANÇAIS LISENT AVEC ADMIRATION LE DÉTAIL DE TES SUCCÈS et prononcent ton nom avec reconnoissance. Continue et nous te reverrons dans peu. BOURRIENNE ET MOI T'EMBRASSONS DU MEILLEUR DE NOTRE COEUR et espérons qu'à la paix... nous serons dédomagé de n'avoir put te voir aussy souvent que nous l'avions désiré...» CHARLES DE REY SERAIT ÉVOQUÉ PLUS TARD DANS LES MÉMOIRES DE BOURRIENNE, qui livre une anecdote située à l'époque de la présente lettre, empruntées aux notes de sa propre épouse: «[BONAPARTE] SE SOUCIAIT PEU DE SES AMIS, IL NE LES TUTOYAIT DÉJÀ PLUS. Je parlerai d'un seul, M. DE REY, fils d'un cordon rouge [chevalier de Saint-Louis], dont le père avait péri au siège de Lyon, et qui, s'y trouvant lui-même, avait été sauvé comme par miracle. C'était un homme doux et aimable, et dévoué à la cause royale. Nous le voyions également tous les jours. Il alla chez son camarade de collège; mais il ne put prendre sur lui de répondre par le vous, aussi lui tourna-t-il le dos; et lorsqu'il le vint revoir, il ne lui adressa plus la parole. Il n'a jamais
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