APOLLINAIRE (Guillaume). Lettre et carte... - Lot 42 - Osenat

Lot 42
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1000 - 1500 EUR
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APOLLINAIRE (Guillaume). Lettre et carte... - Lot 42 - Osenat
APOLLINAIRE (Guillaume). Lettre et carte autographes signées à Jean Mollet. 1915. Joint une enveloppe du même au même, avec cachet postal daté de Nîmes le 22 mars 1915. Entré en décembre 1914 au 38e régiment d'artillerie, Guillaume Apollinaire reçut d'abord une formation militaire à Nice. Devenu élève officier en janvier 1915, il se porta volontaire pour le front en mars siuvant, puis fut muté en novembre de la même année dans l'infanterie, comme lieutenant dans le 96e régiment. Lettre autographe signée « Guil. de Kos. ». [Nîmes], 8 janvier 1915. « Cher Jean, ne fais plus à G... la demande que je t'avais faite. Reçu ta carte. Tu n'as donc pas reçu ma lettre. JE SUIS MAINTENANT ÉLÈVE OFFICIER, MAIS PAS ENCORE GRADÉ. LA VIE CONTINUE. JE T'EMBRASSE... » (1 p. in-folio, petit manque de papier marginal, enveloppe conservée à en-tête imprimé du café Tortoni à Nîmes). — Carte autographe signée en deux endroits, « G.A. » et « G. d. Kostrowitzky ». S.l., 14 décembre 1915. « Mon cher Jean, qu'est-ce donc que ces histoires de Segonzac [le peintre André Dunoyer de Segonzac fut versé à la fin de 1915 dans la section de camouflage]. L'HISTOIRE DE DELAUNAY ME DÉGOÛTE, C'EST UN HONTEUX PERSONNAGE. LES HISTOIRES DE GLEIZES ET PICABIA ME DÉGOÛTENT AUSSI [Robert Delaunay était passé en Espagne pour échapper à la guerre , Picabia, envoyé en mai 1915 en mission militaire à Cuba, y renonça en arrivant en escale à New York , le peintre Albert Gleizes se fit réformer grâce aux relations de sa femme et s'exila en septembre 1915 à New York]. Je suis désolé qu'Henry se saoule. Si tu lui écris, dis-lui que ce n'est pas bien. ICI, CHER AMI, C'EST LA VIE DURE. Enfin tu n'as pas de fameuses nouvelles à m'annoncer. Mon commandant de c[ompagn]ie est le lieut[enan]t Deloncle, fils du brave capitaine Deloncle qui périt lors du fameux naufrage de La Bourgogne et qui fut un littérateur de talent. C'est sur un de ses récits, si tu te souviens, que Mirbeau a écrit Le Jardin des supplices. Ton ami G.A. » Frère d'un ami proche d'Octave Mirbeau, le capitaine Louis Deloncle fit connaissance avec celui-ci en 1896, mais mourut dans le naufrage de son navire La Bourgogne en 1898, laissant des poèmes qui furent recueillis en 1900 sous le titre Rives et rêves (1 p. in-12 oblong, carte de correspondance militaire illustrée en couleurs des drapeaux des forces alliées). LE « BARON » MOLLET. Fixé à Paris en 1900, Jean Mollet (1877-1964) y mena une vie de bohème, fréquentant les milieux littéraires et artistiques, se liant avec des personnalités comme Jarry, ou encore Picasso ou Apollinaire qu'il présenta l'un à l'autre. Rencontré en 1903, Apollinaire l'embaucha pour la distribution de sa revue Le Festin d'Ésope, noua avec lui une étroite amitié, et le fréquenta quotidiennement lors de l'aventure de la revue Les Soirées de Paris. Il obtint de lui une collaboration amicale comprenant des tâches de secrétariat, lui dictant par exemple des textes en prose et en vers. L'affublant dans la vie du surnom de « Baron », il en fit le modèle de Geanmollay dans Les Onze mille vierges, et lui dédia les « Petites recettes de magie moderne » dans Le Poète assassiné. Ils furent séparés un temps par la guerre, Jean Mollet étant versé dans le service de Santé militaire, mais ils demeurèrent en relations épistolaires et Guillaume Apollinaire lui adressa en juin 1915, un exemplaire de son ouvrage Case d'armons.
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