Pierre-Paul PRUD’HON (Cluny, 1758-1823) Amour... - Lot 434 - Osenat

Lot 434
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Pierre-Paul PRUD’HON (Cluny, 1758-1823) Amour... - Lot 434 - Osenat
Pierre-Paul PRUD’HON (Cluny, 1758-1823) Amour et Psyché (modèle du bras de fauteuil pour l’ameublement de l’impératrice Marie-Louise) Crayon, pierre noire sur papier 21 x 36 cm Le 15 août 1810 la ville de Paris fit présent à l’impératrice Marie-Louise d’un ensemble mobilier pour un cabinet de toilette composé d’une psyché, d’une table-coiffeuse, d’une athénienne, d’un fauteuil, d’un candélabre et d’un coffret. Réalisés par Thomyre et Odiot en bois précieux, agrémentés de décor de nacre et lapis-lazuli, les meubles ruisselaient de guirlandes de fleurs, de rinceaux et de figures symbolisant l’amour, sculptés en ronde-bosse, ciselés en bronze, doré ou vermeil. Grâce au soutien de son ami Frochot, préfet de la Seine, Prud’hon fut désigné pour fournir les dessins des parties allégoriques. Nommé dès 1815 professeur de dessin de l’impératrice, il donna également le dessin du berceau du roi de Rome, seul meuble subsistant de l’ensemble (Vienne, Schatzkammer). Le reste fut emporté par Marie-Louise à Parme, puis démonté sur ses ordres en 1832 pendant l’épidémie de choléra pour récupérer les parties précieuses. Notre dessin est une étude pour les figures de Psyché et l’Amour soutenant les bras du fauteuil, les pieds représentant des cornes d’abondance d’où s’échappent des fleurs (voir Guiffrey, p. 371, no 993). Prud’hon rompt ici avec la rigidité néoclassique de Percier, retrouvant les courbes, la grâce et le sentimentalisme du siècle précédent. Taquins, ses Psyché et l’Amour sont plus proches des enfants bergers de Boucher que des grâces élancées de Dugourc. Admiratif, Jules de Goncourt qui posséda le dessin et le grava à l’eau-forte sous le titre La Coiffeuse de Marie-Louise, le décrit ainsi dans son journal : « [C’est] une accusation de lumière. C’est un dessin de soleil, modelé avec des rayons. La ligne extérieure y tremble, comme une chose au jour » ( Journal, 1er avril 1860, p. 726). Provenance : Collection Barra Blaisot (1794-1876), Paris. Collection Aimé-Charles-Horace
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